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La pillule contraceptive peut aussi être abortive

Que se passe-t-il quand un œuf fertilisé dans la muqueuse utérine ne trouve plus de place pour la nidation? Ce petit être humain ne trouve plus de nourriture pour son développement et il meurt. Or, cela se fait très souvent chez les femmes qui portent un stérilet. Le stérilet n'empêche pas toujours le développement et la fécondation des ovules mais il permet que l'œuf fécondé, c'est-à-dire le nouvel être humain engendré, soit rejeté de l'utérus. C'est-à-dire la mise à mort de la vie humaine!

La pilule, en premier lieu, a d'abord été conçue pour empêcher l'ovulation de nouveaux oeufs folliculaires par l'action d'hormones.Ainsi, la pilule empêche la fécondation et donc la grossesse. Mais en réalité, malgré la consommation de la pilule, l'ovulation et la fécondation ont lieu. Dans ce cas, toutefois, un second mécanisme d'action de la pilule peut arriver: la muqueuse utérine est tellement modifiée par les hormones, que le petit homme nouvellement créé a des difficultés à s'établir dans l'utérus ("blocage de la nidation").

Il y existe une estimation* selon laquelle, chaque année en Allemagne, 200 000 personnes meurent au stade le plus précoce de leur développement, parce que la pilule empêche leur accueil dans l'utérus. Mais même si le nombre de ces avortements ne pouvait en aucun cas être déterminé: Le seul fait que la pilule entraine un empêchement de la nidation, la classifie parmi les moyens d'homicide.
La comparaison suivante peut illustrer ce propos: si quelqu'un est sur un pont, qui surplombe une route et s'il laisse tomber une pierre de temps en temps sur la route sans regarder en bas, cela aura peut-être des conséquences mortelles pour les automobilistes. Même si l'on ne peut pas déterminer précisément la probabilité d'un dénouement mortel, chacun exigerait la cessation immédiate de ces jets de pierre.


A partir de quand commence l'humanité ?

La dignité de l'homme ne dépend pas de sa constitution corporelle. L'ovule fécondé est un corps humain dans son stade le plus précoce. Ce corps se différencie de celui d'un adulte par sa taille, sa forme et ses fonctions, mais les modifications de la taille, de la forme et des fonctions ne créent pas la personne. Donc, si l'on contestait à l'embryon d'être une personne, alors il faudrait aussi le contester à l'adulte. Et vice-versa: si l'adulte a droit à la dignité humaine, alors, il faut aussi l'accorder à l'embryon.

De même, la dignité humaine ne dépend pas de l'état mental. Même un homme qui dort est une personne, bien qu'il ne soit pas conscient de ses impressions et qu'il n'extériorise rien consciemment. La durée du sommeil est sans importance. Un embryon est un être humain, qui dort et qui n'a pas encore été réveillé. Son état mental inconscient ne diffère pas de celui du sommeil de l'adulte, qui est sans conscience à ce moment. Si cet état ne retire pas la dignité humaine à l'adulte, alors, il ne peut pas aussi le prendre à l'embryon.

Tuer quelqu'un parce qu'il est un embryon revient au même que tuer quelqu'un parce qu'il est malade, handicapé, vieux, perturbé mentalement ou parce qu'il appartient à une autre race. .En effet, la mise à mort de l'embryon signifie que la dignité de l'homme dépend de son état physique et mental.



* R. Ehmann, Ist die "Pille" wirklich nur ein Verhütungsmittel?, Pro Conscientia Infobrief Nr. 16, 2006